Pourquoi sauver la planète?
Ceci est le dernier article de la série : « Et si finalement je faisais tout ça pour ma gueule (et pas pour la planète)? »
Dans les épisodes précédents, j’ai expliqué ce que j’ai mis en place pour changer ma façon de consommer tout en étant claire sur mon objectif de base : faire des économies, améliorer ma santé ou alléger ma charge mentale.
Mais, finalement, tout ce que j’ai changé m’a conduite à avoir un regard différent sur notre environnement et c’est ce que je vais partager aujourd’hui.
Première clarification, la planète n’a pas vraiment besoin d’être sauvée. Elle nous survivra quoi qu’il arrive. Je pense que l’Homme non plus n’a pas besoin d’être sauvé. A mon avis, il restera toujours des hommes sur Terre qui pourront vivre dans des zones tempérées. La question est plutôt de savoir combien et comment…
Quel enjeu pour l'humanité aujourd'hui ?
La planète se réchauffe. C’est un fait. L’action de l’homme y est pour quelque chose avec la production de gaz à effet de serre.
Finalement quel est le problème ? Avec le réchauffement climatique, on ne sera plus obligés d’aller sur la Côte d’Azur tous les étés pour être sûrs d’avoir du soleil. Certes…
La problématique est plutôt géopolitique. Quand la planète se sera réchauffée, certaines régions du globe vont souffrir. Des terres cultivables aujourd’hui deviendront trop arides pour être cultivées demain. La chaleur sera trop importante pour vivre dans certaines parties du globe actuellement peuplées.
Ma vision (pas très réjouissante, je l’avoue) est que cette situation va entrainer des tensions entre les pays, des déplacements massifs de population (des réfugiés climatiques) donc des conflits.
L’accord Climat signé à Paris en 2015 a pour engagement de limiter le réchauffement climatique à 2 °C en 2100. Cependant, avec les gaz à effet de serre qui ont déjà été émis depuis 2015, il nous faudrait un Covid tous les ans pour respecter l’accord de Paris… C’est à dire les avions, les voitures et les entreprises à l’arrêt pendant 3 mois.
L’enjeu pour l’humanité est donc le suivant : limiter drastiquement et maintenant la production de gaz à effet de serre.
La production de gaz à effet de serre dans le monde
La première chose à faire, c’est de comprendre quelles sont les principales source d’émission de gaz à effet de serre.
Ce graphique (tiré de la conférence de Jean-Marc Jancovici dont je parle plus bas) est très intéressant car il montre comment se répartit la production de gaz à effet de serre en fonction du type d’activité humaine.
Les gros contributeurs sont les centrales à charbon, l’agriculture, les transports.
Le débat actions individuelles - actions collectives
Quand on voit que c’est l’équivalent de 3 mois du monde à l’arrêt qu’il faut pour limiter la production de gaz à effet de serre, on a l’impression que chacun, individuellement, ne peut pas faire grand chose. Chaque action individuelle semble une goutte d’eau dans l’océan.
Cependant, devons-nous rester les bras croisés pour autant ? Il y a un discours qui m’énerve en ce moment : celui qui consiste à dire qu’individuellement cela ne sert à rien de faire quoi que ce soit et qu’il faut uniquement des mesures collectives. Généralement, à ce discours, est ajoutée la remarque que cela sert juste à donner bonne conscience à quelques bobos écolos et que la seule vraie noble solution est d’aller dans la rue pour manifester.
Cela m’énerve parce que, justement, tout le monde n’est pas pareil : tout le monde n’a pas envie d’aller dans la rue, tout le monde ne veut pas se lancer en politique ou s’exprimer publiquement sur le sujet. Et finalement les actions individuelles ont elles réellement si peu de valeur ? Je ne le pense pas.
Les actions individuelles ont de la valeur sur plusieurs aspects.
En choisissant ce qu’on consomme, on arrête de faire produire des trucs pourris. Le bio a augmenté car les consommateurs en ont acheté à la place des produits bourrés de pesticides. Ce n’est pas grâce à une loi disant il faut 50% de cultures bio par exemple. Maintenant, on commence à avoir des lois sur le sujet. Il faut maintenant 20% de bio dans les cantines scolaires. On en est arrivé là justement parce que la consommation individuelle a fait boule de neige.
Donc oui, vous et moi avons un pouvoir de dire non à certaines merdes en ne les achetant pas. Et donc de favoriser certains bons produits en les achetant. Consommateur Power !!!
Bref, je pense qu’il faut les deux type d’actions.
Serrons nous plutôt les coudes, reconnaissons les actions positives des uns des autres et arrêtons de nous tirer dans les pattes.
Exemple d'actions individuelles à mettre en place
Si, vous aussi, vous être plutôt du genre à faire des actions individuelles, voici les actions à mettre en place en priorité.
En repartant du graphique présenté plus haut, nous avons énormément de choix possibles. Et ces actions ont réellement un impact !
Electricité
Choisir un fournisseur d'électricité qui ne dépend pas des centrales à charbon allemandes
Viande
Réduire notre consommation de viande. Quelques idées en cliquant sur l’icône
Transport
Éviter l'avion. Choisir des produits locaux qui ne viennent pas de l'autre bout du monde
Zéro Déchet
Cela fait partie des 11% de l'industrie. Quelques idées en cliquant sur l’icône.
Pour aller plus loin
Si vous voulez comprendre plus en détail les différents enjeux, je vous conseille le vidéo de Jean-Marc Jancovici Ciel, mon Climat !
Uns conférence d’une heure donnée à l’ESSEC. Cette vidéo peut changer votre vie (elle a changé la mienne).
Si vous avez apprécié, il y a aussi la série des cours qu’il a donnés à l’école des Mines Paris Tech. C’est (un poil) plus long mais cela va vraiment dans le détail.
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