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Agir au quotidien pour l'environnement

“3 années de pérégrinations écologiques” – Episode 3

Voici le brouhaha qu’on entend au sujet des actions à faire pour l’environnement :
« Mettre un stop pub, devenir végétarien, faire ses courses en vrac, passer aux cotons démaquillants lavables, composter ses déchets verts, etc. »
Il y a trop de choses. Toutes ces actions sont intéressantes mais personnellement, si on me propose trop de choses à faire, je ne vais pas savoir par quoi commencer et je ne vais rien faire.

Si vous aussi vous voulez agir pour l’environnement, peut-être vous sentez-vous noyés sous le flot des informations et ne savez vous pas par quoi commencer. 
Pour vous aider, je vais vous expliquer comment définir l’objectif qui vous tient à cœur et comment mettre en place rapidement une première action qui y répond.

Il y a énormément de causes possibles pour l’environnement :

Arrêter de tuer la vie aquatique

Arrêter de tuer les abeilles

Arrêter d’envoyer ses déchets à l’incinération

Arrêter d’utiliser de l’essence, du diesel et kérozène

Et toutes ces causes sont intéressantes et aussi nobles les unes que les autres. Ce que je veux souligner, c’est qu’en fonction de la cause, les actions à prendre vont être différentes.

Si votre objectif est d’arrêter que le plastique tue la vie aquatique, vous pouvez vous engager sur un bateau pour aller récupérer le plastique en mer, vous pouvez aller nettoyer les plages ou les alentours des cours d’eau près de chez vous.

Si votre objectif est d’arrêter de tuer les abeilles, vous pouvez consommer bio ou encore planter des fleurs sur vos rebords de fenêtres ou votre balcon.

Tous ces causes sont bonnes, toutes les actions sont bonnes mais on voit bien qu’une personne ne peut pas tout faire à elle toute seule. C’est donc important d’avoir un objectif précis pour ensuite identifier des actions précises et les réaliser. Voici maintenant comment définir votre objectif.

Définir votre cause pour agir

Pour définir votre objectif, vous allez le faire avec de l’émotion. 
Cela parait peu scientifique mais c’est l’émotion qui nous pousse à l’action :
Si on vous apporte un super argumentaire pour dire que les ours polaires vont disparaitre en 2057 mais que comme moi, les ours polaires ne vous touchent pas plus que ça, vous n’allez probablement rien faire.
En revanche, si vous pensez que les abeilles sont indispensables pour polliniser (et donc indispensables pour qu’on puisse produire de quoi manger), leur disparition va vous causer une émotion : la peur, l’angoisse, la révolte. Et là vous allez avoir envie d’agir.
Comme je vous le disais dans le dernier épisode, j’ai récemment ressenti une forte émotion en regardant « Ciel mon climat » de Jean-Marc Jancovici. Une émotion de peur pour l’avenir. J’ai vraiment compris quelles étaient les conséquences du changement climatique :  des déplacements massifs de population liés, soit à la montée des eaux, soit au fait que certaines parties du globe vont devenir invivables ou incultivables. Et les mots déplacement des populations ou réfugiés climatiques résonnent en moi comme conflits et problèmes sanitaires à venir. Ce n’est pas le monde que je veux pour moi ni mes enfants. Donc ma cause est devenue « le changement climatique » et donc limiter les gaz à effet de serre.
C’est déjà beaucoup plus concret mais ce n’est pas suffisant.
Quand on a trouvé la cause qui nous porte, il y a une deuxième étape importante car pour un même problème il y a énormément d’actions à faire et on peut encore se retrouver perdu. 

Choisir votre action pour l'environnement

Si vous voulez trouver une action qui a un impact pour votre objectif, le mieux est de se rapprocher des chiffres. Alors ce n’est pas obligatoire si vous avez déjà une action vers laquelle vous avez envie d’aller naturellement. Au contraire, dans ce cas allez-y. Mais soyez juste conscient que ce n’est pas forcément l’action qui aura le plus d’impact. Mais comme je dis toujours, mieux vaut une action qui a peu d’impact que de rester planter devant un problème et ne rien faire.

Pour savoir ce qui a un impact, le mieux est de faire l’inventaire des problématiques et si possible avec les chiffres. Pour reprendre l’exemple des abeilles : qu’est ce qui les tue le plus ? Et regarder dans les actions possibles, ce qu’on peut faire soi-même. 

L'utilisation des peticides

Solution : manger bio

La suppression des haies et espaces naturels

Solution : planter des fleurs ou envoyer des boules de graines sauvages

Le prolifération du frelon asiatique

Solution : agir contre le réchauffement climatique

Pour le réchauffement climatique, voici les chiffres de la conférence « Ciel ! Mon climat ».

Quand j’ai vu ces chiffres, ma première action a été de réduire drastiquement ma consommation de bœuf. Je continue mes actions Zéro Déchet, bien sûr, mais je sais que ce n’est pas la plus grande cause des émissions de gaz à effet de serre.

émissions gaz à effet de serre

Conclusion

Si vous voulez agir pour l’environnement, identifiez quel sujet vous tient le plus à cœur ou provoque la plus vive émotion, puis re cherchez les causes chiffrées.  Choisissez une action sur laquelle vous avez la main et appliquez là dès aujourd’hui.