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La claque climatique

"3 années de pérégrinations écologiques" - Episode 2

A-t-on a le droit de changer d’avis ? Voire même de direction ?
Oui, j’en suis convaincue parce que nous apprenons de nouvelles choses qui nous font revoir notre façon de penser initiale.
Ça m’est arrivée très récemment : 
Pendant près de 3 ans, j’ai eu à cœur de limiter mes déchets.
J’étais contente parce que j’ai fait beaucoup de progrès sur ce sujet. J’ai même acheté un lombricompost d’appartement (oui oui avec des vrais vers dedans).
Cela m’a apporté beaucoup de sérénité car j’ai changé ma façon de consommer au cours de ces années.
J’en ai tiré d’autres bénéfices comme faire des économies ou alléger ma charge mentale.
Mais un jour, j’ai pris une grosse claque.
J’ai regardé la conférence de Jean-Marc Jancovici, « Ciel ! Mon climat ».
Là, j’ai pris conscience de l’ampleur du problème du changement climatique. Les causes du changement climatique étaient expliquées scientifiquement avec des données chiffrées sur des dizaines d’années. Les conséquences y étaient abordées. Inutile de dire que ce n’était pas joyeux joyeux… Avec cette conférence, j’ai compris que je n’agissais pas sur le meilleur levier, sur ce qui a le plus d’impact finalement pour l’avenir.
Le zéro déchet a bien sûr un certain impact puisqu’on n’utilise pas un objet qui va être jeté tout de suite (donc on évite la production de cet objet pour notre usage et on évite une utilisation peu utile des ressources ). 
Mais est-ce là plus grosse cause du changement climatique ? Eh bien non.
Au lieu d’employer 3 ans à faire du ZD, j’aurais pu mettre plus tôt en place des actions plus efficaces, pour avoir un meilleur impact. Et me mettre au ZD ensuite. Je m’en suis voulu en me disant que je n’avais pas employé mon temps et mon énergie de la meilleure des façons.
Alors, je me dis toujours qu’on agit et qu’on prend des décisions parce qu’on a une certaine connaissance d’un sujet à un moment donné. Et que ça ne sert à rien de s’autoflageller en se disant « ah si j’avais su ! ».
Je suis donc allée de l’avant. J’ai fait mon bilan carbone et j’ai mis en place des actions qui me permettent de réduire mes émissions de gaz à effet de serre : Ne plus prendre l’avion (trop facile, le Covid l’a décidé pour moi), réduire drastiquement ma consommation de bœuf et baisser mon thermostat de 1°C.
Ce que j’ai retiré de cette expérience, c’est que je n’avais pas bien identifié mon objectif avec suffisamment de précision. Je me suis mise au Zéro Déchet parce que je sentais que c’était bien. Et ça l’est, je ne reviens pas là-dessus.
Mon objectif était de « faire quelque chose de bon pour la planète » mais il était trop vaste pour être efficace.
Dans le prochain épisode, nous verrons comment mettre en place un bon objectif précis pour agir pour l’environnement.