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L'éducation à l'environnement ne sert à rien

On nous répète depuis des décennies que l’éducation à l’environnement est la clé du changement, mais… est-ce vraiment efficace ?

Les glaciers fondent toujours, la biodiversité s’effondre et les émissions de CO₂ grimpent

L'éducation à l'environnement ne sert à rien

Les enquêtes du SDES/Crédoc (France, 2005–2023) montrent que la sensibilité environnementale est globalement élevée (autour de 5/7), et elle a même eu tendance à s’atténuer légèrement en vingt ans (source).

De plus, les pratiques environnementales des Français n’ont pas significativement changé en dix ans (entre 2009 et 2019)

L'éducation à l'environnement ne suffit pas

La problématique principale est qu’éduquer sans donner les moyens d’agir, c’est comme expliquer l’équilibre à un enfant sans lui laisser essayer le vélo. C’est bien, mais ça ne sert à rien.

L’éducation à l’environnement ne suffit pas à faire changer les choses

L’inaction est encouragée par plusieurs choses, parfois même combinées : 

  1. Le poids des contraintes structurelles : transports publics insuffisants, absence de voies cyclables, logements mal isolés.
    → même sensibilisé·e, on fait comme on peut.

  2. Le renoncement social : éloignement de son groupe d’appartenance, comportements non en adéquation avec son statut social.
    → Le regard des autres ou revendiquer un certain statut social créent des frictions pour changer ses habitudes. 

  3. Le sentiment d’injustice : Les contraintes ne touchent pas tout le monde de la même façon, suivant son pouvoir d’achat (pour le bio par exemple), son lieu de résidence et/ou de travail. 
    → même sensibilisé·e, certains efforts sont plus simples que pour d’autres. 
    → Pourquoi serai-je le ou la seule à faire des efforts alors que les plus aisés volent en jet privé

 

Les politiques publiques, les moyens collectifs,  l’accessibilité des solutions vertueuses, la justice sociale et de nouveaux imaginaires sociaux sont tout aussi importants, voire même plus que la sensibilisation. 

Conclusion

Clairement, la sensibilisation a un rôle à jouer. Une personne qui comprend la problématique sera toujours plus encline à faire les bons choix qu’une personne qui ne la comprend pas.

Surtout, cela permet d‘être armé.e contre la désinformation. C’est à mon avis la fonction la plus importante de l’éducation à l’environnement, surtout à l’ère de la remise en question de la parole scientifique

L’éducation a l’environnement a pour objectif une meilleure connaissance du monde, un peu comme l’histoire, la géographie et les sciences.
Elle ne sert pas proprement le changement, elle l’accompagne.

Les vrais leviers du changement sont la régulation, les infrastructures, les incitations économiques, les normes et la justice sociales. 
L’éducation est ce qui permet de donner du sens à ces mesures. 

On n’arrête pas un incendie avec des brochures pédagogiques.
L’éducation permet de savoir qu’il faut de l’eau pour l’éteindre.
Mais cela ne suffit pas : il faut avoir accès à l’eau, à des seaux, qu’il y ait des pompiers et des moyens de lutte contre l’incendie.

Toucher au coeur, aux imaginaires

Et finalement, si c’était l’émotion qui donnait l’envie d’agir?

Pour cela, nous devons nous éloigner des représentations des médias traditionnels où le symbole de réussite est très carboné. 

C’est pour cela que j’écris des histoires.

Mon dernier roman Amour Low Tech permet de toucher du doigt la question du numérique dans notre société. 

Cette romance contemporaine se situe dans un monde dont es problématiques sont, à l’heure actuelle, encore hypothétiques mais pourraient s’avérer bien réelles dans un futur proche. 

Vous pouvez découvrir gratuitement l’univers et l’intrique de Amour Low Tech
Les trois premiers chapitres offrets vous permettront de vous faire une idée sur le style de l’autrice et l’univers du roman.