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Peut -on renoncer dans la joie ?

Renoncer se fait généralement sous contrainte : manque d’argent, problèmes de santé, perte de bien être, etc.  

Le renoncement a mauvaise presse car c’est rarement un premier choix.

Peut-on renoncer à l'alcool dans la joie ?

Par exemple, j’ai renoncé à l’alcool depuis 6 mois. Enfin, plus exactement j’ai renoncé à l’alcool comme boisson systématique de mes vendredi et samedi soirs. 
Cela faisait déjà de nombreuses années que je ne buvais plus d’alcool le midi parce que cela me donnait un mal de tête atroce qui ne passait ni avec de l’aspirine ni du paracétamol. Perte de bien être
Et puis, il y a deux ans environ, c’est l’alcool du week-end qui a commencé à ne plus passer. Je me réveillais en pleine nuit avec des suées alcoolisées (que celui à que cela n’est jamais arrivé me jette la première pierre 😅). Le matin, j’avais systématiquement l’esprit embrumé, un mal de tête plus ou moins fort, j’étais nauséeuse et sans énergie. Perte de bien être.
Alors, j’ai baissé la teneur en alcool de mes boissons. Je suis passée de la bière triple belge à 9° à de l’IPA à 5°. 🤪

L’automne dernier, j’ai été malade pendant presque un mois avec différents virus qui me donnaient mal à la tête tous les jours. Alors, pendant cette période, j’ai arrêté complètement l’alcool pour éviter une perte d’énergie et des maux de tête supplémentaires. Contrainte de santé. 

Quand ça a commencé à aller mieux, je me suis rendue compte que j’étais beaucoup moins fatiguée de façon générale, que je passais de meilleurs week-end. Alors, j’ai décidé de ne pas reprendre l’alcool. Je ne bois maintenant qu’à de rares occasions (un très bon alcool ou un événement particulier) donc je peux passer plusieurs semaines complètement sobre.

Ce qui m’a aidée, c’est d’avoir découvert des alternatives sympas : la kombucha, le kefir, des boissons peu sucrées comme la marque Simone à soif, ou encore de bonnes bières sans alcool servies dans les bars et restaurants. Le développement de l’offre « soft » a été un vrai atout. Contrairement à l’époque où le sans alcool se bornait aux jus de fruits ou sodas bourrés de sucre (ou d’édulcorants).

Ce qui m’a également aidée, c’est de boire dans de beaux verres. Qui a décidé un jour qu’on devait boire du soft uniquement dans un verre minable ? Je bois mes kombuchas dans des verres à bière et mon kéfir dans des coupes de champagnes. Il n’y a pas de raison !
C’est tout de suite beaucoup plus satisfaisant 😎

Quel lien avec l'environnement me direz vous ?

Au delà du mot sobriété 😜
C’est quand même marrant que ce soit le même mot qui désigne le fait de ne pas boire d’alcool et de volontairement réduire notre train de vie. De là à dire que nous sommes des alcooliques des énergies fossiles, il n’y a qu’un pas 😉

Pour l’environnement comme pour le reste, on renonce souvent par la contrainte : les embouteillages poussent à lâcher la voiture. Le cout élevé du neuf nous pousse vers le seconde main.

Mais, comme pour l’alcool, pour ancrer un nouveau comportement dans la durée, l’offre alternative est primordiale : avoir des belles pistes cyclables sécurisées et une fréquence suffisante des transports en commun comme alternative à la voiture. Avoir un accès facile à la seconde main via des sites performants qui mettent en lien vendeur.euses et acheteur.euses. Qui prenait un plat végétarien au restaurant il y a 10 ans, quand on avait le choix entre la salade de chèvre en entrée et l’onglet de bœuf aux trois champignons sans l’onglet de bœuf 😅 ? Ce n’est pas juste une question de volonté individuelle.

Comme pour la kombucha dans un joli verre, il y a besoin de rendre désirables les comportements les plus vertueux d’un point de vue environnemental. On n’a pas envie de boire dans un verre à moutarde Pokemon quand tout le monde a une flute à la main. Certain.es influenceur.euses participent à la création d’envies compatibles avec l’environnement. Bon Pote, par exemple, est allé voir les aurores boréales en train. Des auteur.ices (comme moi 😇) créent des histoires changeant des imaginaires dominants. Finalement, rendre de nouvelles habitudes désirables a le pouvoir de nous faire renoncer non pas par la contrainte, mais par l’envie

Une dernière chose qui peut nous aider à renoncer, c’est le sens. Et c’est pour cela que la sensibilisation à l’environnement a toute son importance. Adélaïde Charlier, activiste belge, le raconte dans cet extrait vidéo (d’une minute). Elle met des mots très justes sur ce qu’elle ressent maintenant qu’elle connait les conséquences de sa consommation.

Conclusion

Il est possible de renoncer dans la joie à partir du moment où :

  • on trouve des alternatives simples et engageantes. Pour cela l’offre disponible est primordiale
  • on y trouve du sens et même de l’envie
café climat

Vous vous voulez vous informer sans y passer des heures ?

Chaque épisode de ma série « Café Climat » dure moins de 5 minutes et permet de comprendre un aspect du changement climatique. 
Les vidéos s’enchainent de façon logique pour avoir, après les 11 épisodes, une compréhension globale de l’enjeu.